descriptive note
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<xhtml:div xmlns:xhtml="http://www.w3.org/1999/xhtml" xml:lang="fr">
<h4>Organisation interne ou généalogie</h4>
<xhtml:p>Les Archives nationales sont aujourd'hui implantées sur trois sites :</xhtml:p>
<xhtml:p>- site de Paris : archives publiques de l'Ancien Régime, minutier des notaires
de Paris ;</xhtml:p>
<xhtml:p>- site de Pierrefitte-sur-Seine : archives publiques de la Révolution à nos
jours, fonds privés (toutes périodes) ;</xhtml:p>
<xhtml:p>- site de Fontainebleau : fonds publics spécifiques (dossiers de naturalisation
après 1930, dossiers de carrière de fonctionnaires, dossiers de titualires de la
Légion d'honneur, dossiers d'homologation des véhicules en particulier) ; archives
audiovisuelles et électroniques, archives privées d'architectes.</xhtml:p>
<xhtml:p />
<xhtml:p>Les Archives nationales sont organisées en quatre directions :</xhtml:p>
<xhtml:ul>
<xhtml:li>La direction des publics assure l'ensemble des fonctions d'accueil et
d'orientation du public des Archives nationales :</xhtml:li>
</xhtml:ul>
<xhtml:p>- gestion des salles de lecture et de la bibliothèque,</xhtml:p>
<xhtml:p>- orientation des chercheurs,</xhtml:p>
<xhtml:p>- communication des documents,</xhtml:p>
<xhtml:p>- actions éducatives, culturelles et pédagogiques, qui s'appuient sur le Musée
des Archives nationales, les expositions temporaires et le Service éducatif,</xhtml:p>
<xhtml:p>- réseaux sociaux.</xhtml:p>
<xhtml:ul>
<xhtml:li>La direction des fonds est chargée de la collecte, du tri, de l'étude, du
classement et de l'inventaire des archives :</xhtml:li>
</xhtml:ul>
<xhtml:p>- rédaction des instruments de recherche,</xhtml:p>
<xhtml:p>- organisation et participation aux colloques et aux journées d'étude,</xhtml:p>
<xhtml:p>- animation des partenariats scientifiques, relations avec les centres de
recherche spécialisés (Labex),</xhtml:p>
<xhtml:p>- suivi et contrôle des opérations de conservation (désinfection, restauration,
reconditionnement, numérisation ou microfilmage),</xhtml:p>
<xhtml:p>- participation à l'orientation et à l'accueil du public.</xhtml:p>
<xhtml:ul>
<xhtml:li>La direction de l'appui scientifique est chargée des projets métier
transversaux et prospectifs :</xhtml:li>
</xhtml:ul>
<xhtml:p>- conservation matérielle, préventive et curative des archives,</xhtml:p>
<xhtml:p>- système d'information des Archives nationales,</xhtml:p>
<xhtml:p>- conduite du projet d'archivage électronique,</xhtml:p>
<xhtml:p>- valorisation des archives électroniques et audiovisuelles,</xhtml:p>
<xhtml:p>- mise à jour des portails web.</xhtml:p>
<xhtml:ul>
<xhtml:li>La direction administrative et financière est chargée :</xhtml:li>
</xhtml:ul>
<xhtml:p>- de la gestion des ressources humaines,</xhtml:p>
<xhtml:p>- de la gestion budgétaire et comptable,</xhtml:p>
<xhtml:p>- des affaires juridiques et de la commande publique,</xhtml:p>
<xhtml:p>- de la gestion immobilière, de la logistique, de la sécurité et de la
sûreté.</xhtml:p>
<xhtml:p>Le service de la communication et des chargés de mission (diffusion
scientifique, relations internationales, partenariats) assistent la
directrice.</xhtml:p>
</xhtml:div>
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<xhtml:p>La politique des archives publiques en France émerge le 12 septembre 1790
lorsque que l’Assemblée constituante donne à ses archives le nom d’Archives
nationales. La particularité de cette institution est précisément que l'évolution
décisive du contenu de sa fonction au cours du premier siècle de son existence, et
son destin, n'ont été réglés que par la jurisprudence administrative, jusqu'à la loi
fondatrice du 3 janvier 1979, reprise dans le Code du Patrimoine en 2004 et révisée
par la loi du 15 juillet 2008.</xhtml:p>
<xhtml:p>Quatre ans après la création des Archives nationales, par la loi du 7 messidor
an II (25 juin 1794), la Convention précise leur rôle et institue un « dépôt central
des Archives nationales ».</xhtml:p>
<xhtml:p>Elle introduit des principes, qui, a posteriori, ont pu apparaître comme
fondateurs soit, essentiellement :</xhtml:p>
<xhtml:p>- la centralisation des archives et donc la possibilité d'un « réseau »
d'archives publiques ;</xhtml:p>
<xhtml:p>- le principe d'accessibilité publique des archives (article 37) : elle ne
connaît qu'une très faible application, et est même contredite par l'évolution de la
pratique : ainsi l'article 12 interdit de conserver aux Archives de la République les
documents « historiques », destinés aux bibliothèques, alors que l'article 1 définit
un périmètre de conservation (traités internationaux, titre de la dette publique,
etc.) qui n'a pratiquement jamais été respecté ;</xhtml:p>
<xhtml:p>- la nécessité d'un réseau archivistique national.</xhtml:p>
<xhtml:p>Destinées au départ à fonder les titres du nouveau régime en construction, les
Archives nationales sont installées dès l'origine auprès de la représentation
nationale, en y étant distinguées et ce dès 1790. En tant que conservatoire des
titres du domaine national, considérablement augmenté par les biens de l'Église de
France, les Archives nationales se trouvent associées à la vaste opération de
regroupement et de triage des fonds ecclésiastiques comme de séquestres du bien des
émigrés.</xhtml:p>
<xhtml:p>Hormis l'attribution de la gestion des assignats, directement liée à cette
opération, plus tard reclassée en tête de la sous-série F30, les Archives nationales
sont donc dotées au départ d'attributions bien plus vastes que dans la suite de leur
existence. C'est par ce biais qu'elles se trouvent ainsi détentrices de documents
antérieurs à 1789, non pas considérés alors comme « documents historiques », mais qui
servent à l'usage courant de la gestion des biens nationaux et du Domaine national (y
compris en avalant littéralement en 1809 le bureau des Domaines de la ville de
Paris). La détention de ce « trésor », confirmé par la nationalisation, dès 1798,
mais surtout après 1806, auprès des Archives, du vieux « Trésor des chartes » des
rois de France, permet à l'institution de se transformer progressivement, et de
changer de fonction, jusqu'à devenir une institution scientifique, à partir des
années 1850.</xhtml:p>
<xhtml:p>En 1808, Napoléon Ier installe les Archives nationales à l'hôtel de Soubise, en
attendant la construction d'un bâtiment spécifique, au Champ-de-Mars, qui ne sera
jamais construit.</xhtml:p>
<xhtml:p>Au cours du XIXe siècle, les Archives nationales commencent à collecter les
archives des ministères. Elles s'étendent autour de l'hôtel de Soubise avec la
construction des « grands dépôts » sous Louis-Philippe et Napoléon III. Le personnel
se spécialise (archivistes formés à l'Ecole des chartes), des inventaires sont
publiés.</xhtml:p>
<xhtml:p>Vers 1850, la situation administrative des Archives est donc inversée : ayant
perdu dès 1801, à la création des Archives du Louvre de la Secrétairerie d'État
(dénommées significativement « archives impériales » dès 1804) tout lien avec les
archives centrales du gouvernement, les Archives du Royaume peinent encore à
instaurer un régime de versements avec les ministères (hormis ceux provenant de son
ministère de tutelle d'origine, soit le Ministère de l'Intérieur, assez vite suivi
par le Ministère de la Justice). Elles se concentrent sur la valorisation et le
traitement des documents devenus pour l'essentiel « historiques », progressivement
après 1830, du fait du règlement progressif de l'aliénation des biens nationaux et de
la stabilisation de la question du Domaine national (la suppression de la Section
domaniale en 1840, constitue ainsi un indice précieux de mutation de fonction. Elle
reste toutefois attachée à la Section administrative qui va progressivement
concentrer les nouveaux versements).</xhtml:p>
<xhtml:p>La Révolution de 1848, en envoyant aux Archives le fonds historique de la
Secrétairerie d'Etat (AF) et celui des Archives de la Couronne (série O), fait
basculer sous le régime des « documents historiques » une partie conséquente des
archives centrales du Premier XIXe siècle.</xhtml:p>
<xhtml:p>En ce sens, la période du Second Empire, ouverte par le changement de tutelle
auprès du Ministère d'Etat en 1853, ouvre une nouvelle fonction pour les Archives :
d'« arsenal » manqué de l'Administration, elle devient le « grenier » imprévu de la
Science historique, qui n'est véritablement consacré que par le décret de 1911,
organisant l'établissement en une section Ancienne (fonds antérieurs à 1789) et une
section Moderne (fonds postérieurs à 1789).</xhtml:p>
<xhtml:p>De nouveaux services sont créés, devenus ou non sections autonomes en fonction
des périodes :</xhtml:p>
<xhtml:p>- Musée des Archives, en 1867, où les documents les plus remarquables sont
exposés ;</xhtml:p>
<xhtml:p>- Minutier central des notaires de Paris en 1929 à l’hôtel de Rohan jusqu’ici
occupé par l’Imprimerie nationale ;</xhtml:p>
<xhtml:p>- Section contemporaine en 1947 ;</xhtml:p>
<xhtml:p>- Archives privées et archives d'entreprises en 1949, qui bascule au cours de la
seconde moitié du XXe siècle du ministère de l'Éducation à celui de la
Culture.</xhtml:p>
<xhtml:p>Après 1960, les Archives nationales vont avoir tendance à déconcentrer leur
services par la création de trois centres spécialisés (Outre-Mer, puis délocalisation
de la section des archives d'entreprises), dont un est tout particulièrement dévolu à
la collecte des archives contemporaines par le biais du déploiement, après 1952, du
réseau des missions en ministères, qui obtiennent la création d'un centre de
conservation spécifique.</xhtml:p>
<xhtml:p>En 1972, les anciens bâtiments de l'Otan, à Fontainebleau, sont affectés aux
Archives nationales. La « cité des archives contemporaines » doit accueillir les
versements d'archives des ministères. Un projet ambitieux est élaboré (8 unités de
conservation de 80 km.l.). Deux unités seulement sont construites car le site,
difficile d'accès pour les chercheurs, ne permet pas suffisamment la mise en valeur
des archives contemporaines. Les équipes de Fontainebleau développent une expertise
sur les archives contemporaines et notamment, les archives électroniques.</xhtml:p>
<xhtml:p />
<xhtml:p>Le public intéressé par les documents d'archives augmente régulièrement. En
1988, à Paris, est inauguré un grand bâtiment dédié au public, le CARAN (centre
d'accueil et de recherche des Archives nationales), qui réunit les différentes salles
de lecture qui coexistaient jusque-là.</xhtml:p>
<xhtml:p />
<xhtml:p>Face à la saturation des sites de Paris et de Fontainebleau, et à l'éloignement
du site de Fontainebleau, la construction d'un troisième site est envisagée dès 1995.
Une association de chercheurs, d'archivistes et de généalogistes, « Une cité pour les
archives », se constitue en 2001 pour obtenir une décision politique. Jacques Chirac,
président de la République, et Lionel Jospin, premier ministre, s'engagent sur le
projet.</xhtml:p>
<xhtml:p>En 2004, le gouvernement choisit le site de Pierrefitte-sur-Seine. Confié à
l'architecte Massimiliano Fuksas, le nouveau bâtiment, le plus grand dépôt d'archives
d'Europe, est inauguré par François Hollande, Président de la République française,
le 11 février 2013.</xhtml:p>
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