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<xhtml:div xmlns:xhtml="http://www.w3.org/1999/xhtml" xml:lang="fr">
<h4>Organisation interne ou généalogie</h4>
<xhtml:p>La Division des travaux topographiques fut constituée en 1944, à partir des
services topographiques du commissariat à la Reconstruction (pour les plans des
communes sinistrées) et de la délégation générale à l'Équipement national (pour les
plans d'aménagement de certaines communes non sinistrées). Dirigée, jusqu'à la
Libération, par un ingénieur en chef géographe de l'Institut géographique national,
la division est alors intégrée aux différentes directions mises en place par le MRU
et qui étaient essentiellement chargées des questions d’urbanisme et
d’aménagement.</xhtml:p>
<xhtml:p />
<xhtml:p>Dès les premières années de son existence, la division des Travaux
topographiques fut organisée en deux bureaux. L’un s’occupait des travaux
topographiques spéciaux, l’autre était chargé des levés réguliers à grande échelle,
petite échelle, des plans expédiés, des photoplans, des croquis topographiques et du
contrôle technique. A partir de 1950 et jusqu'à la fin des années 1970, la division
se structura en 3 groupes (ou 4 groupes selon les périodes) : le groupe des travaux
terrestres, le groupe des travaux aériens (avec deux laboratoires placés l'un dans
des locaux situés sur l'aéroport du Bourget, l'autre au ministère rue Goethe à Paris)
et enfin le groupe documentation, lui-même scindé en deux sections : la première
s'occupant des contrats de travaux, de la gestion des crédits et de la liquidation
des dépenses, la seconde étant chargée des reproductions et tirages ainsi que de la
diffusion de la documentation technique.</xhtml:p>
<xhtml:p />
<xhtml:p>En 1973, 55 personnes travaillaient à la DTT, dont deux navigateurs pour les
missions photographiques. A l'exception des prises de vues aériennes, ce personnel
était affecté à la gestion, mais non à l’exécution directe des travaux topographiques
et photogrammétriques, qui étaient confiés à d’autres services publics et
entreprises.</xhtml:p>
<xhtml:p />
<xhtml:p>Cette structuration de la Division en groupes techniques perdurera ainsi jusque
dans le milieu des années 1980.</xhtml:p>
</xhtml:div>
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<xhtml:div xmlns:xhtml="http://www.w3.org/1999/xhtml" xml:lang="fr">
<xhtml:p>
<xhtml:b>Contexte général</xhtml:b>
</xhtml:p>
<xhtml:p />
<xhtml:p>La création d'une administration chargée de la coordination, de l'exécution et
du suivi des travaux topographiques est à replacer dans l’avènement d’un grand
Ministère qui, sous des appellations différentes, joue un rôle essentiel dans la
transformation du paysage français au sortir de la guerre : le ministère de la
Reconstruction et de l’Urbanisme (MRU), créé en novembre 1944.</xhtml:p>
<xhtml:p />
<xhtml:p>Le Gouvernement provisoire de la République française se dote en effet d’un
ministère de plein exercice, avec une nouvelle administration qui intègre dans
l’ossature organisationnelle les services qui avaient été mis en place par le régime
de Vichy : la Délégation générale à l’équipement national (DGEN) chargée d’établir un
plan décennal d’équipement et d’industrialisation et d’élaborer une politique
d’urbanisme et le Commissariat technique à la reconstruction immobilière (CTRI),
missionné pour suivre l’établissement des plans et documents topographiques
indispensables aux études des projets de reconstruction et d’aménagement.</xhtml:p>
<xhtml:p />
<xhtml:p>Les destructions causées par les bombardements allemands et alliés sont
considérables. Des villes entières sont rasées, des quartiers démolis. Le bilan
matériel fait état de 2 000 communes sinistrées et de 1 900 000 logements détruits ou
endommagés.</xhtml:p>
<xhtml:p />
<xhtml:p>Le MRU, dont les attributions sont fixées par une ordonnance du 21 avril 1945,
devient l'artisan de la renaissance du pays, en transformant des milliers
d'agglomérations détruites, ceci grâce à la mise en place d'une administration dont
la mission est de reconstruire le pays, puis de définir une politique d'aménagement
du territoire.</xhtml:p>
<xhtml:p />
<xhtml:p>De très nombreuses villes de France ne possédent pas de plans donnant une
représentation assez récente, fidèle et complète de leur état afin de permettre
l'étude des projets d'aménagement ou de reconstruction.</xhtml:p>
<xhtml:p>Qu’il s’agisse de reconstruire sur des tracés anciens, nouveaux ou modifiés, les
bâtisseurs (urbanistes, architectes, ingénieurs) ont besoin de se référer à des
sources d’information qui renseignent, documentent le tissu urbain et rural.</xhtml:p>
<xhtml:p />
<xhtml:p>C’est dans ce contexte qu'est donc créée la division des Travaux topographiques
(DTT).</xhtml:p>
<xhtml:p />
<xhtml:p>
<xhtml:b>Les missions de la division des travaux topographiques</xhtml:b>
</xhtml:p>
<xhtml:p />
<xhtml:p>
<xhtml:u>a) de la Libération à la fin des années 1970</xhtml:u>
</xhtml:p>
<xhtml:p />
<xhtml:p>La division des Travaux topographiques est mise en place lorsque les problèmes
de reconstruction ont exigé l’établissement de plans dont les caractéristiques et les
échelles ne correspondaient pas aux productions habituelles du service du Cadastre et
des services de l'Institut Géographique National (IGN). L'IGN avait abandonné la
production des plans inférieurs au 1/ 25 000. Quant au service du Cadastre, il ne
disposait que de travaux incomplets et en grande partie périmés, puisque certains
avaient été effectués il y a plus d'un siècle. La DTT est alors chargée de réunir,
d’établir et reproduire des documents de nature topographiques ou cartographiques
nécessaires aux différents projets d’aménagement.</xhtml:p>
<xhtml:p />
<xhtml:p>La Division travaille en liaison étroite avec des géomètres privés (390 cabinets
en 1947) et s'appuie sur l’administration du Cadastre pour les documents à grande
échelle et l'IGN pour les documents à petite échelle.</xhtml:p>
<xhtml:p />
<xhtml:p>A la Libération, les services de la division des Travaux topographiques
procédent à la réalisation de plans topographiques à grande échelle des plus
importantes localités françaises détruites par la guerre. Plus de 1800 plans de
villes sinistrées sont ainsi dressées. Les travaux s’étendent ensuite à plus de 3000
localités non sinistrées, dans le cadre du programme d’aménagement du territoire.
Outre l'estimation du coût annuel des travaux topographiques à mener, la DTT
participe à l'attribution des travaux, en contrôle la réalisation et en assure la
réception définitive.</xhtml:p>
<xhtml:p />
<xhtml:p>De l’après-guerre à 1966, la DTT produit des plans aux échelles 1/5000, 1/2000
et 1/50 000 ainsi que des assemblages cadastraux aux échelles 1/2000 et
1/5000.</xhtml:p>
<xhtml:p>La Division s'attache également aux plans de petites échelles 1/10 000 et 1/20
000, sous forme de plans expédiés (plans topographiques établis sans canevas
topométrique rigoureux) exécutés lorsque l’état des travaux de la carte de base de la
France de l’IGN n’est pas suffisamment avancé pour satisfaire les besoins de
l’aménagement. Au début des années 1960, cette production de plans est ordonnée par
la division des Plans, à la demande, entre autres, de directeurs départementaux du
ministère, d'urbanistes en chef régionaux, de la division de la Voirie et des
Réseaux.</xhtml:p>
<xhtml:p />
<xhtml:p>Outre l’établissement de cartes et plans, la DTT s’illustre également dans
sa<xhtml:b>mission de couverture photographique aérienne</xhtml:b>effectuée sur les
territoires urbains ou à urbaniser.</xhtml:p>
<xhtml:p />
<xhtml:p>La documentation photographique aérienne a trois usages principaux :</xhtml:p>
<xhtml:p />
<xhtml:p>• renseigner sur l’état présent des lieux,</xhtml:p>
<xhtml:p>• servir aux travaux de restitution photogrammétrique pour l’établissement des
plans réguliers,</xhtml:p>
<xhtml:p>• permettre le complètement des plans expédiés et des croquis
topographiques.</xhtml:p>
<xhtml:p />
<xhtml:p>Une plaquette d’information du ministère de la Construction d’avril 1961
intitulée « La photographie aérienne pour les études d’aménagement du territoire »
indique que les prises de vues sont effectuées par des ingénieurs navigants du
ministère de la Construction, sur des avions et avec les moyens des « Travaux
photographiques aériens » du service de la Formation aéronautique, du Travail aérien
et des Transports (SFATAT), du secrétariat général à l’Aviation civile (ministère des
Travaux publics) dont la base se trouve à l’aéroport du Bourget, hangar 10. Il ne
peut en effet être créées d'escadrilles photographiques au sein du MRU.</xhtml:p>
<xhtml:p />
<xhtml:p>Les destinataires de ces travaux sont les directions départementales du
Ministère, la Photothèque de l'IGN, la Photothèque du Ministère, différents services
du Ministère en charge des questions d'urbanisme et d'aménagement du territoire, des
géomètres privés et le grand public.</xhtml:p>
<xhtml:p />
<xhtml:p>Au début des années 1970, avec le développement des documents de planification
urbanistiques, la DTT fournit, sur des zones de territoires limités, les documents
topographiques et photographiques aériens nécessaires aux études d’aménagement et
d’urbanisme, plans d’occupation des sols (POS), plans de zones à urbaniser en
priorité (ZUP) ou plans de rénovation urbaine.</xhtml:p>
<xhtml:p>La DTT utilise alors les travaux effectués par l’IGN ou le Cadastre. Elle arrête
les normes topographiques adaptés à l’objet du problème posé et fait le choix de
l’exécutant. Elle transforme les documents anciens ou inadaptés aux besoins des
différentes études, fait dresser tout nouveau plan si nécessaire et met à jour les
plans anciens au gré des besoins.</xhtml:p>
<xhtml:p>La DTT remplit également des tâches administratives telles que la préparation
des conventions, contrats et marchés avec d’autres services publics, des
géomètres-photogrammètres privés, des cartographes privés. Elle s'occupe aussi de la
gestion de la planothèque et de la photothèque, des cessions aux collectivités
locales et au public des documents produits.</xhtml:p>
<xhtml:p />
<xhtml:p>
<xhtml:u>b) du début des années 1980 jusqu'à la disparition de la DTT en 1994</xhtml:u>
</xhtml:p>
<xhtml:p />
<xhtml:p>Au début des années 1980, la Division des travaux topographiques, rattachée au
Service Technique de l’Urbanisme, offre aux services extérieurs, aux collectivités
locales et aux professionnels de l’aménagement :</xhtml:p>
<xhtml:p />
<xhtml:p>• des prises de vues aériennes (elle peut répondre à des demandes de prises de
vues ponctuelles), un atlas de photographies aériennes et de plans,</xhtml:p>
<xhtml:p>• des plans topographiques à grandes échelles (documents en vente au public sous
différentes formes de support),</xhtml:p>
<xhtml:p>• des études techniques sur les différents aspects de la topographie et de la
photographie,</xhtml:p>
<xhtml:p>• une assistance technique (problèmes techniques, réalisation de programmes de
travaux, formation locale grâce à une équipe spécialisée),</xhtml:p>
<xhtml:p>• des publications (diffusion de règlements techniques, recommandations,
bordereaux type des prix, guides techniques divers).</xhtml:p>
<xhtml:p />
<xhtml:p>A la fin des années 1980, la DTT amorce le dernier virage de son existence. En
1987, la Division se transforme progressivement en une Division dénommée informatique
et cartographie (DIC). Cette division gére alors les plans topographiques à grande
échelle, les plans volumétriques pour les secteurs sauvegardés. Elle a un rôle
d’assistance conseil pour les prises de vue aériennes et l’élaboration des plans. En
outre, la DIC s’intéresse aux techniques de télédétection, aux systèmes
d’informations urbains, à l’informatisation de la gestion des procédés
d’urbanisme.</xhtml:p>
<xhtml:p />
<xhtml:p>La Division disparaît avec la fin de l’existence du Service Technique de
l’Urbanisme (STU) et son remplacement, en 1995, par le Centre d'études sur les
réseaux, les transports, l'urbanisme et les constructions publiques (CERTU).</xhtml:p>
</xhtml:div>
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